Dernières actualités avec #enquête préliminaire


Le Parisien
11-07-2025
- Business
- Le Parisien
Air India : alimentation en carburant coupée avant le crash, étrange conversation entre les pilotes... ce que révèle l'enquête
Impossible d'en tirer la moindre conclusion, mais de nouvelles questions se posent désormais. 30 jours après ce qui constitue le premier accident mortel impliquant le gros-porteur de dernière génération de Boeing, des éléments du rapport d'enquête préliminaire viennent d'être dévoilés. On y apprend notamment que les interrupteurs d'alimentation en carburant des moteurs du Boeing d'Air India qui s'est écrasé peu après le décollage le 12 juin, tuant 260 personnes , se sont mis en position « arrêt » juste avant l'impact. « Les moteurs N1 et N2 ont commencé à diminuer par rapport à leurs valeurs de décollage lorsque l'alimentation en carburant des moteurs a été coupée », expliquent dans ce rapport les enquêteurs, selon qui les interrupteurs contrôlant le carburant sont subitement passés en position « arrêt ». Le document, publié par le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB), ne tire aucune conclusion et n'attribue aucune responsabilité, mais indique qu'un pilote a demandé à l'autre pourquoi il avait coupé le carburant, le second pilote répondant qu'il ne l'avait pas fait. Les enquêteurs médico-légaux indiens ont identifié les 260 personnes tuées dans l'accident d'un Boeing d'Air India à destination de Londres le mois dernier, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires, deux jours avant la publication d'un rapport préliminaire très attendu sur les causes de l'accident. Au total 241 personnes qui se trouvaient à bord du Boeing 787-8 Dreamliner d'Air India ont été tuées, et une seule a survécu, lorsque l'avion s'est écrasé le 12 juin sur des habitations juste après le décollage dans la ville d'Ahmedabad, à l'ouest du pays. Les autorités ont par ailleurs identifié 19 personnes tuées au sol, au lieu de 38 comme initialement annoncé.


Le Parisien
10-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Campagnes du RN : une deuxième enquête ouverte depuis 2021 à Marseille
Après la perquisition menée mercredi au siège du Rassemblement national dans le XVIe arrondissement de Paris , une autre enquête visant le parti d'extrême droite revient sur le devant de la scène. Cette procédure, ouverte en 2021 à Marseille, porte sur des soupçons de financement illégal lors des municipales de 2020 et des régionales de 2021. Révélée jeudi par Le Monde, l'information a été confirmée par le parquet de Marseille. « L'objet des investigations concerne les conditions dans lesquelles des prêts visant à financer les campagnes électorales de plusieurs candidats à des scrutins ont été accordés », indique-t-il. À l'origine, les faits sont apparus « incidemment dans le cadre d'une procédure ouverte à Alençon (Orne), le 18 janvier 2021 », selon le parquet. Le dossier a ensuite été transféré à Marseille, qui a ouvert une enquête préliminaire pour « violation des règles relatives au financement de campagnes électorales concernant le financement de plusieurs candidats du parti Rassemblement national au scrutin des élections municipales 2020 de Marseille ». Le périmètre des investigations a été élargi par la suite. Il concerne aussi les municipales de 2020 dans plusieurs villes dont Nice et Lyon, ainsi que les régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Normandie, en Occitanie et dans le Centre-Val de Loire. Des soupçons de blanchiment ou d'exercice illégal de la profession de banquier se sont ajoutés aux premières infractions visées. Selon le parquet, le montant total des prêts concernés s'élève à 1,8 million d'euros. Parmi les personnalités interrogées dans cette affaire figure Pierre-Édouard Stérin . Le milliardaire ultra-conservateur a été entendu le 11 juin 2024 « sous le régime de suspect libre », précise le parquet. « J'ai pu, à cette occasion, apporter les réponses aux questions qui m'ont été posées », a déclaré M. Stérin au Monde. Ces prêts sont autorisés par la loi, à condition qu'ils ne deviennent pas « habituels », ce qui pourrait être considéré comme des dons déguisés, rappelle la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Le RN, qui a eu largement recours à ce mode de financement ces dernières années selon la CNCCFP, dénonce un « flou » autour des règles encadrant ces prêts de particuliers aux organisations politiques. Parmi les personnages concernés, Philippe Vardon, ancien membre du RN qui menait la liste du parti aux municipales de Nice en 2020. Il a assuré aux journalistes que « Je n'ai absolument rien à me reprocher, tout comme celles ou ceux qui ont bien voulu prêter à ma campagne (et ont été remboursés) pour faire vivre la démocratie et le pluralisme. » Il évoque une « volonté politico-judiciaire » visant le RN ajoutant que ses comptes de campagne ont été « intégralement validés ».